Le jeu vidéo aujourd’hui est une passion commune à une grande partie de la population. À l’aube de son expansion, c’était surtout les jeunes garçons qui étaient ciblés par le produit. Mais fort heureusement maintenant les mentalités ont changées, et n’importe qui peut ressentir du plaisir ou une appartenance au monde du gaming lorsqu’il joue.
Néanmoins ces mentalités n’ont pas encore « totalement » changé. Beaucoup de femmes dans les jeux vidéo ne s’estiment pas encore à leur place. Toutefois des avancées majeures se font, contribuant à une mixité de plus en plus factuelle dans l’univers du gaming et de l’esport.
1. Plus de femmes dans les jeux vidéo qu’on pourrait croire !
Il est vrai que le milieu du gaming a bien longtemps été dominé par la gente masculine. Mais les temps changent en faveur de la mixité.
Ces dernières années, le pourcentage de femmes jouant aux jeux vidéo en France a explosé ! Et cela est en partie dû au confinement. En effet, durant cette longue période de solitude, le jeu vidéo s’est affirmé comme un nouveau moyen de se divertir. Et a aussi permis de prolonger les liens sociaux bien que virtuels. Si la tendance se penche majoritairement pour les jeux sur mobile, il n’est pas rare de voir des femmes jouer sur console ou sur PC.
On compte aujourd’hui environ autant d’hommes que de femmes chez les gamers français. 72% des femmes en France jouent au jeux vidéo. Cela représente plus de 19 millions de joueuses dans l’hexagone !
Et pourtant, malgré ces statistiques il semblerait que les femmes soient peu représentées sur la majorité des jeux.
72%
des françaises jouent
19M
de joueuses en France
50%
des gamers sont des femmes
2. Un sexisme encore trop présent dans le monde du gaming
Il y a en effet plus de joueuses que ce que l’on pourrait penser. Elles sont cependant peu présentes en ligne.
Nul doute que cela est dû au sexisme qui règne énormément dans la sphère des gamers. Beaucoup de phrases sont sources de malaise pour la gente féminine : « Les femmes sont nulles aux jeux vidéo », »Elles ne savent pas jouer », »Quoi ? Les femmes jouent aux jeux vidéo ? ».
Bien évidemment tout le monde ne réagit pas comme cela, mais il existe encore beaucoup de personnes qui créent un climat de gêne. Ainsi, certaines joueuses préfèrent ne pas révéler leur genre à leurs coéquipiers. Certaines vont même jusqu’à utiliser des logiciels de transformation de voix afin de se faire accepter dans un groupe masculin. Et tout cela, simplement pour éviter les remarques voire même parfois les insultes portées à leur encontre alors qu’elles souhaitent tout simplement passer du bon temps sur leur jeu favori…
De plus, le manque de figures féminines dans le secteur est également assez décourageant. Il faut que la sphère gaming cesse de s’enfermer dans ce genre de schéma, et mieux s’en portera la communauté.
3. Qu’en est-il de la mixité dans l’esport ?
Il serait cocasse que parmi toutes ces femmes gamers existantes, il n’y en ait aucune qui pratique le jeu vidéo compétitivement.
On peut notamment citer des figures importantes telles que :
- La canadienne Sasha <<Scarlett>> Hostyn sur le jeu de stratégie Starcraft 2
- La chinoise Li <<Liooon>> Xiaomeng sur le jeu de cartes Hearthstone,
- La française Marie-Laure <<Kayane>> Norindr sur des jeux de combat comme Street Fighter ou Soul Calibur.
Mais là encore elles se font plus discrètes. L’esport, comme le sport, tend à mettre en lumière les acteurs masculins du domaine. Ce qui semble paradoxal lorsque l’on sait qu’une des valeurs principales de l’esport est l’inclusion.
La question de la performance se pose alors. Mais il en va de soi qu’il existe énormément de joueuses professionnelles qui explosent les statistiques. Mais là encore, c’est le sexisme évoqué plus tôt qui freine leur démocratisation, et surtout la possibilité de voir apparaître de nouveaux talents.
Certaines structures telles que l’incubateur Women In Games France, se portent garantes de l’inclusion des femmes dans le jeu vidéo et l’esport. Proposant des accompagnements pour ces femmes hésitantes à se lancer dans la pratique. Ici aussi, ce n’est pas le genre de l’athlète qui gouverne, mais bien ses performances sur le jeu.
Le documentaire intitulé Legend(e)s explore avec grande pertinence tous les sujets abordés de cet article. La passion, la volonté de dépassement de soi, les barrières à franchir, le coaching, l’organisation professionnelle… Il nous plonge en plein cœur de cet investissement dans l’esport pour de jeunes talents, tout en mettant les femmes en avant.
Le monde du gaming et de l’esport évolue considérablement, d’ici quelques années la question du genre d’un joueur ne se posera même plus. Mais il y a encore du chemin à faire, et c’est pourquoi il faut soutenir ces joueuses. Elles viennent faire valoir leur légitimité à jouer compétitivement au même titre que les hommes déjà bien ancrés dans le domaine.
Et grâce à la plateforme Newgo, être en lien avec ces clubs et ces joueuses et joueurs esport n’aura jamais été aussi simple !
