Le jeu vidéo est une passion commune à bon nombre d’entre nous. Il en va de soi que cette famille de « Gamers« ait pour volonté d’accueillir tous ceux désireux de s’amuser dans leurs rangs. Le jeu vidéo est un moteur d’inclusion sociale. Néanmoins parfois l’accessibilité de ces jeux vidéo n’est pas parfaite, mettant à l’écart un bon nombre de personnes en situation de handicap.
Mais peut-on alors jouer aux jeux vidéo avec un handicap ? La réponse est OUI. Ce n’est donc pas peine perdue pour nos camarades gamers. Bien sûr il y a autant d’exceptions qu’il existe de handicaps, mais dans l’ensemble la progression est fulgurante.
Les joueurs en situation de handicap font remonter leurs problèmes et limites sur certains jeux. Le but est de faire évoluer les mentalités et surtout rendre le monde vidéoludique plus accessible. Ils sont parfois aidés par des associations telles que Which Game For Us, qui sensibilisent à la cause.
1. Les solutions d’accessibilité aux jeux vidéo
Maintenant que les problèmes sont exposés, quelles sont alors les solutions ? Bien heureusement, il y en a beaucoup !
On peut notamment penser au Xbox Adaptive Controller de Microsoft. Il permet une plus grande liberté d’utilisation des « manettes ». Grâce à ce dispositif, il est possible de brancher plein de boutons, joysticks, dispositifs différents. Ainsi, les personnes en situation de handicap moteur peuvent paramétrer leur propre manette. Elles s’assurent ainsi une accessibilité mais surtout un confort lorsqu’elles désirent jouer à un jeu.
Pour ce qui est des complications liées aux autres types de handicap, les solutions matérielles sont un peu moins utiles et nécessaires. Il faut alors regarder les solutions sur les jeux en eux-mêmes. Depuis déjà plusieurs années, les concepteurs se penchent de plus en plus sur les questions d’accessibilité de leurs jeux. Ainsi on voit naître un bon nombre de paramètres qu’il est possible de modifier pour rendre un jeu plus accessible.
Comme paramètres d’accessibilité les plus courants, on retrouve notamment la possibilité d’interchanger des touches qui effectuent des actions dans le jeu. Mais aussi les réglages visuels pour le daltonisme, la taille et la vitesse des sous-titres, les vibrations des manettes lors de certains évènements…
2. Des améliorations possibles ?
Malheureusement, l’accessibilité dans les jeux vidéo n’a pas encore atteint son paroxysme. Il est impossible de rendre un jeu vidéo accessible à tous les types de handicap existants et c’est un fait. Mais cela n’empêche pas de le rendre accessible au plus grand nombre !
Toutefois, il ne faut surtout pas critiquer/boycotter les studios qui n’ont pas les moyens de mettre en place ces paramètres. Il faut plutôt récompenser ceux qui font du bon travail sur ce point là, afin d’encourager les autres à faire de même ! L’exemple le plus cité est souvent « The Last of Us 2 » du studio Naughty Dog, qui en a séduit plus d’un pour son accessibilité remarquable.
Pour ce qui est des manettes adaptées, elles sont très utiles mais aussi souvent très coûteuses. Et là encore, la diversité des handicaps ne permet pas de créer une collection entière de manettes accessibles. Et c’est là qu’interviennent des associations et structures telles que « Handigamers» . Ils conçoivent des manettes uniques à chaque joueur en prenant en compte tous les soucis rencontrés par les utilisateurs en question.
Donc en effet, il y a encore une marge de progression, mais restons optimistes, car cette marge de progression est positivement croissante.
3. Esport et Handicap
Là encore, beaucoup de controverses…
De nombreux de joueurs esport en situation de handicap ne peuvent pas profiter de leur passion pour la compétition. Souvent mis à l’écart, leur matériel adapté est considéré comme de la triche. Même si le gaming et l’esport prônent de fortes valeurs d’inclusion, presque uniquement des tournois entre joueurs-handi sont organisés. Pour voir s’affronter joueurs valides et joueurs-handi dans une seule et même compétition, il y a encore du chemin.
Cependant tout n’est pas perdu !
Nous pouvons citer de nombreux exemples de réussite, surtout en France :
– Le joueur français Loïc <<Toucouille>> Dubois. Sa maladie des os de verre ne l’a pas empêché de devenir un professionnel du jeu League of Legends. Il a d’ailleurs été recruté par l’équipe américaine Flyquest pour son talent au jeu.
– L’équipe française ReBird, composée uniquement de joueurs en situation de handicap. Ils brillent dans de nombreux tournois au même titre que des joueurs valides.
– Ou encore le joueur aveugle Sven van de Wege aka <<BlindWarriorSven>>, un champion majeur des tournois de Street Fighter. L’illustration sonore du jeu lui permettant de se visualiser aisément dans les combats.
Pour conclure, handicap et jeux vidéo n’ont pas encore trouvé le parfait équilibre. L’univers du jeu vidéo a encore quelques efforts à faire pour se rendre accessible au plus grand nombre. Ce qui permettrait à de nombreux joueurs handi de pratiquer de manière compétitive. La scène esport se doit quant à elle, d’inclure ces joueurs d’une manière ou d’une autre, pour leur permettre de jouer au même rang que les autres joueurs.