L’esport est devenu un véritable phénomène mondial, avec une croissance fulgurante ces dernières années. En 2021, le marché global de l’esport a généré 1,08 milliard de dollars de revenus, avec une audience de 495 millions de personnes. La France, quant à elle, comptait près de 7,5 millions de fans d’esport en 2020. Face à cette expansion, il est crucial de mettre en place des mécanismes de régulation et de structuration pour assurer la pérennité et le développement harmonieux du secteur. Voici quelques exemples pour réguler et structurer l’esport.
Des exemples de régulation à travers le monde
Plusieurs pays ont déjà pris des mesures pour encadrer l’esport. Par exemple, en 2018, la Chine a créé une fédération dédiée, la China Electronic Sports Development Center (CESDC), afin de superviser et de réguler les compétitions nationales. Aux États-Unis, la création de la Electronic Sports League (ESL) permet de réguler les compétitions et de lutter contre la triche et le dopage.
En France, le gouvernement a initié en 2016 une démarche de structuration de l’esport avec la loi pour une République numérique, qui reconnaît le statut de joueur professionnel et crée un contrat de travail spécifique. En 2020, la Fédération Française de Jeu Vidéo (FFJV) a vu le jour, avec pour mission de promouvoir et de développer l’esport dans l’Hexagone. Le gouvernement français s’est engagé à accompagner, organiser et réguler les clubs esport et l’esport en général.
La protection des mineurs : un enjeu crucial
Les jeunes joueurs sont souvent exposés à des situations délicates, notamment en matière de santé mentale, physique et de harcèlement. Il est impératif de mettre en place des mesures de protection adaptées et de promouvoir un environnement sain et équilibré. En France, près de 30% des joueurs d’esport sont des mineurs, d’après Médiamétrie. La protection de ces jeunes talents est une préoccupation majeure. De plus, en 2021, le gouvernement a annoncé la création d’un label « esport responsable » pour promouvoir un environnement sain et équilibré pour les mineurs.
Lutte contre la triche et le dopage : des sanctions exemplaires
La compétitivité croissante de l’esport a malheureusement entraîné une augmentation des cas de triche et de dopage. Des mécanismes de prévention et de sanction doivent être développés pour préserver l’intégrité des compétitions et garantir un jeu équitable. En 2020, l’ESL a sanctionné 37 joueurs de Counter-Strike: Global Offensive (CS:GO) pour triche, avec des suspensions allant de 6 mois à 3 ans. En 2019, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a ajouté l’esport à sa liste des disciplines surveillées, afin de lutter contre l’usage de substances interdites.
La reconnaissance et le développement des compétences
Les compétences requises pour exceller dans l’esport sont de plus en plus reconnues et valorisées. Les gouvernements, les fédérations et les établissements d’enseignement doivent donc collaborer pour créer des programmes de formation adaptés et offrir des opportunités de carrière. En France, plusieurs établissements d’enseignement supérieur ont créé des cursus dédiés à l’esport, comme l’EM Lyon, l’ISEFAC, ou encore l’école XP, qui proposent des formations en management, marketing, communication ou développement de jeux vidéo. Par ailleurs, en 2021, le CNED a lancé un programme de formation à distance en e-sport études.
La structuration de l’esport : une collaboration entre acteurs
Pour parvenir à une structuration efficace, il est nécessaire de promouvoir la collaboration entre les différents acteurs du secteur : éditeurs de jeux, organisateurs de compétitions, équipes, athlètes, influenceurs et autres professionnels. En travaillant ensemble, ces acteurs pourront établir des normes, partager des bonnes pratiques et développer des stratégies communes pour faire face aux défis du marché.
La régulation et la structuration de l’esport sont des enjeux cruciaux pour assurer la pérennité et le développement harmonieux de ce secteur en pleine expansion. Les efforts menés par les gouvernements, les fédérations et les organisations professionnelles vont dans le bon sens, mais il est nécessaire de poursuivre ces démarches et d’intensifier la collaboration entre les acteurs pour relever les défis auxquels l’esport doit faire face.
Avec notre plateforme, nous nous engageons à accompagner cette structuration en rassemblant l’ensemble des acteurs du milieu, afin de créer un écosystème solide et pérenne pour l’esport en France et dans le monde.
